Rue principale (env. 1920) : vue sur l’église protestante (détruite lors de la bataille du 6 août 1870, reconstruite et inaugurée en 1876 par l’Empereur Guillaume Ier), le château du comte De Durckheim (fond de la rue), qui sera le quartier général du maréchal Mac-Mahon dès la veille de la bataille , puis l’école-mairie à gauche. La famille BAEHR habitait à droite (X) en face de l'église.
Gottfried (°1863) - ici lors du mariage de Marguerite (1/6/1920)
Marguerite (°1895)
Note: La mention (DOC) dans le texte renvoie à la documentation dans le menu ci-dessus
BAEHR Gottfried (°23.2.1863- +1933): agriculteur, a passé toute sa vie à Froeschwiller- Leur maison était ,( existe toujours en 2008) en face de l’église (DOC-2) - Mariage, dans cette église, le 30/1/1894.
(DOC-1): Un document photographique exceptionnel a été découvert par hasard en 2008 dans : “Froeschwiller toute une histoire”, richement illustré, et rédigé par l’association “Patrimoine & Généalogie” , coll. “Mémoires de Vie”, Carré Blanc, Strasbourg, Ed. Valblor,1999, 156p.
Il s’agit d’une des premières photos du village et qui date des jours suivant la bataille. Mais surtout, y figure la maison des BAEHR (X), dont la facade du 1er étage a été éventrée par un obus .
On y remarquera que la photo a été prise du château, que l’église, à droite, a été détruite. Seuls quelques murs sont restés debout. Cette église servait d’hôpital de campagne pendant la bataille, ce qui obligeait les autorités à la débarrasser des bancs, qu’on a déposé dans la cour du château (en bas, à droite, contre les grilles)
(DOC-6): la rue principale les jours suivant la bataille. On y voit la facade de l'église encore debout, et la maison BAEHR (X)
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Enfants: 2 filles :
1° Marguerite (°1.4.1895- +20.3.1942) : (photo à gauche), épouse STAUB Pierre (°1887) à Uttenhoffen où le couple s’est installé. - Un cancer digestif a emporté Marguerite à 47 ans.
2° Barbara (1900-1973), épouse de Loewenguth Frédéric (1888-1967), ici même. Ce couple a vécu dans la maison des parents, ici, à Froeschwiller. - Maison toujours à la famille en 2008.
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Gottfried: Témoin , à l’äge de 7 ans,d’un fait historique de première importance pour l’avenir de nos compatriotes alsaciens-lorrains: la bataille de Froeschwiller le 6 août 1870, et l’annexion de notre région à l’Empire Allemand. Le village était au coeur de la tourmente, ce samedi, une belle et chaude journée d’été . La sécheresse et la chaleur étaient aussi d’autres soucis: récolte de foin insuffisante, céréales mûres plus tôt.
Cette année-là, ses parents, B. Georges (°1832) & SUSS Marguerite (°1838), - mariage le 20/12/1860 à Froeschwiller (DOC-3,4: arbres) - et leurs 4 enfants (en 1868 décèdaient 2 jumelles âgées de moins de 8 mois), tous moins de 10 ans (le dernier-né Henri avait 8 mois), devaient vivre des heures difficiles, au coeur de la bataille: réquisitions des bêtes, de vivres - l’intendance de l’armée française n’arrivant pas à suivre, les soldats étaient affamés!- destructions des fermes , craintes pour leur vie, obligations de “nettoyer” le champ de bataille, le lendemain. A cause de la sécheresse, l’eau potable manquait, la plupart des puits étaient à sec. Alors imaginez, 46 000 hommes (effectif français) submergeant le village et les environs...
Pourquoi parle-t-on de “la Charge des cuirassiers de Reichshoffen” (4 km au Sud), dans les manuels scolaires? Simplement parce que, jusqu’au 5 août au matin, le château du comte de Leusse à Reichshoffen était le quartier général de Mac-Mahon, maréchal et chef de guerre malheureux et incompétent ce jour-là (voir la littérature le concernant!) - Pour le peuple allemand, c’était la bataille de Woerth (2km au Nord), puisque c’était le siège du quartier général et le point de départ de leur offensive vers les positions françaises sur la colline de Froeschwiller, situation stratégique à priori très favorable pour une bataille défensive. Position déjà favorable en 1793, où le jeune général Hoche, 25 ans, battit les armées austro-prussiennes.
La famille a déjà été éprouvée par la guerre: Thibaut (°1834), un frère de Georges (°1832) , est tué à 21 ans (1855) en Crimée (dans l’Infanterie de l’Armée d’Orient), sous les ordres du même Mac-Mahon, plus chanceux à l’époque. Plusieurs autres familles liées à ma généalogie, les Schaller, Eiser de Froeschwiller subissent les affres de cette bataille sanglante, ce jour-là.
Le pasteur local - Karl KLEIN (+1898)- une figure de premier plan à qui l’on doit une oeuvre littéraire majeure, unanimement appréciée, sa “Chronique de Froeschwiller” , (277 p.) décrit en détail les souffrances de soldats et de la population au cours de ces journées. C’est ainsi qu’on apprend, qu’après la bataille, les prussiens et bavarois, assoiffés, se ruaient dans toutes les caves, à la recherche de vin, eau-de-vie (le fameux “Schnaps” alsacien) , de vinaigre. Et tout devait être goûté par l’habitant, par peur d’être empoisonné. Puis, pain, oeufs, jambon, lait, et oignons disparaissaient. Ces vols de victuailles engendraient beaucoup de malheurs, de détresse. Par contre, tout vol autre que nourriture ou subsistance était sanctionné par le poteau d’exécution sans autre forme de procès dans l’armée allemande, en raison d’une discipline exemplaire. Un viol ou atteinte à la personne était théoriquement impensable.
La surprise du pasteur fut de constater la disparition de grandes quantités de chemises...Explication: dans leur offensive, les prussiens durent traverser , de l’eau jusqu’aux épaules, la rivière la Sauer , à Woerth, les ponts ayant été détruits.
(DOC-7): Avec BAEHR Hans Balthasar (env. 1660 à ? - env.1721 à Froeschwiller), ce patronyme est ancien dans le village. Reste à savoir, s’il n’est pas apparu ici après la guerre de Trente Ans... A suivre....
Documentation
en rapport avec texte ci-dessous
Arrières-grands-parents:Baehr - Froeschwiller